Il n’y aura pas de compte rendu du jour 4, on vous laisse avec l’article du journal Vert, nous sommes repartis dimanche matin, comme nous étions venus, en vélo plus train. Ça vaut la peine qu’on vous raconte le pénible délire de la démultiplication des opérateurs sur notre réseau ferroviaire et la difficile évolution du train vers les cyclistes de plus en plus nombreux…
D’abord il faut le dire, les Français ne pourront pas continuer indéfiniment à consommer deux ou trois planètes pas an, et que les fous furieux négationnistes des questions climatiques et des limites planétaires devront de gré ou de force se faire à l’idée que nos modes de vie doivent changer. Donc on laisse la bagnole vroum vroum, et on prend des transports modernes…
Prendre son billet, toute une aventure. Après avoir tenté en vain de trouver deux billets et deux réservations vélo pour l’aller sur l’appli SNCF, c’est finalement un agent de la gare Part Dieu qui a pu tricoter l’affaire (heureusement un trajet en voiture à Lyon quelques jours plus tôt a permis de dénouer le problème, et oui, il n’y a plus d’humain à la gare de Saint-Vallier).
Saint-Vallier – Lyon, Lyon – Paris, Paris – la Normandie et retour, en TER, autant de billets pour chaque personne et pour chaque vélo. Mais le billet des humains se prend sur un site, et la réservation des vélos sur le site des « transporteurs », c’est à dire chaque région. Tu vois le nombre de démarches!
Auvergne Rhône-Alpes : avant de trouver la bonne page internet, il aura fallu attendre une lune! Mais en fait tu réserves une place mais tu ne sais pas si la réalité te la donnera, et tu finis par voir les autres cyclistes comme des concurrents. Et puis imagines, tu as réussi à tout réserver et lors de la dernière réservation vélo, paf! plus de place pour la petite reine. Bon tu te dis qu’il faudra user de diplomatie avec le contrôleur… Petite partie de plaisir pour monter et descendre du train avec vélo et bagages dans les splendides train Corail, modernes années 70 du siècle dernier, collector, sale, dans son jus, la marche de 1m20 c’est pas top, surtout quand tu dois ensuite prendre l’escalier de la déclassée gare de Saint-Vallier… On ne connait pas les rampes au pays de Diane de Poitier… Il parait que les handicapés moteurs doivent aller jusqu’à Tain pour changer de quai!!! C’est pas grave on va mettre 30 millions dans des échangeurs inutiles.
Bon, à l’aller le contrôleur était plus occupé à gérer la panne (1h50 en gare de Saint Clair) de la rame du train PACA, qui elle-même, avait été mobilisée suite à la panne du train initial! Si si! grandeur et misère du rail au royaume de Wauquiez et PanneKoock plus occupés à se faire de la com avec des projets autoroutiers d’un autre temps qu’à prendre réellement soin des habitants.
Bourgogne-Franche-Comté : attention réservation gratuite mais obligatoire pour le vélo : mais là, c’est le site internet qui ne connait pas Lyon… Même si le grand costaud de contrôleur sur le quai m’explique que c’est mon téléphone qui est inadapté (de la marque américaine, nul n’est parfait)… Un bon point pour l’Ile de France, arrivé à Bercy une miraculeuse pompe nous permet de remettre 4 kg de pression avant de traverser Paris Plage…
Normandie : Les normands sont presque aussi bons que les bretons en ce qui concerne le train + vélo, des rames sans marche, des places nombreuses, des systèmes simples et ingénieux. Une mention spéciale à la personne au bout du fil lors de la réservation de places vélo dans le bus pour passer le pont de Normandie, une voix et une attention à vous faire oublier le monde numérique en un instant…
Mais les trajets sont passés très vite …. au retour, ils ont été l’occasion de rédiger les résumés des principales tables rondes auxquelles nous avons assistées pour vous les transmettre et de lire une toute petite partie de la moisson de documents que nous avons collectés aux Résistantes et que nous partagerons avec vous.
C’est chouette le Vélo + train!
Pascale et Antoine